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Aaron Paris — crédit photo: Apple Music

Q&R : AARON PARIS, PRODUCTEUR POP NOMMÉ AUX JUNOS, EN MISSION POUR RENDRE LA MUSIQUE CLASSIQUE ACCESSIBLE

Blogue

19 février 2025

Par Karen Bliss

Musicien classique, producteur, compositeur et arrangeur à cordes, Aaron Paris a réussi à s’imposer dans le monde de la pop à succès, travaillant sur des morceaux pour des artistes comme Ariana Grande, Drake, DJ Khaled et Kanye West, tout en prenant le temps de créer sa propre musique. Son EP contemporain Lotusland, enregistré en deux jours avec un orchestre de 16 musiciens à l’église presbytérienne St. Andrew’s de Toronto, en est un bel exemple.

Aujourd’hui installé à Los Angeles, Paris est signé chez Kilometre Music Group à Toronto. Diplômé de l’Université de Toronto et ancien membre du Toronto Symphony Youth Orchestra, il est aussi le fondateur de Strings From Paris, un collectif de musiciens à cordes ayant pour mission d’inspirer et d’éduquer la jeune génération. Cette année, ils prévoient un atelier avec l’Université de Toronto sur la composition pour les genres musicaux modernes, avec l’objectif à long terme de développer des chapitres de SFP dans plusieurs villes.

Né sous le nom d’Aaron Cheung, Paris a grandi en écoutant du rock classique, transmis par son père. Mais au secondaire, il faisait partie de groupes de hip-hop et de jazz, avant de se plonger plus sérieusement dans la musique classique. «Pour moi, la musique reste la musique, peu importe le genre», confie-t-il au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (CSHF). Cette approche éclectique, combinée à ses talents en production et en arrangement, lui a permis de collaborer avec une grande variété d’artistes. Rien qu’en 2024, il a travaillé avec trois artistes nommés aux Grammy Awards : Ariana Grande (pop), Kehlani (R&B) et le groupe rock Idles. Avant cela, il avait déjà son nom sur des albums nommés aux Grammys de Drake et DJ Khaled.

L’année dernière, le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens et Amazon Music lui ont décerné le Breakthrough Songwriter Award (Prix découverte en écriture de chansons). Ce mois-ci, il a également reçu sa première nomination aux JUNOS, dans la catégorie Producteur de l’année pour son travail sur :

«Intro (end of the world)» – Ariana Grande
«Bought The Earth» – Yeat
«Let It Breathe» – Ski Mask The Slump God
«Tiger Eye» – Loony
«Dishonored» – Sean Leon & Jessie Reyez
«In The Dirt» – Russ

Dans le cadre de la série Re/Worked des JUNO Awards, Aaron Paris et Strings From Paris ont réinterprété en version classique le succès «Greedy» de Tate McRae, qui sortira le 28 février avec une performance sur YouTube et des morceaux disponibles sur les plateformes de streaming.

Le Panthéon des auteurs compositeurs canadiens s’est entretenu avec Aaron Paris pour parler de sa reconnaissance aux JUNOS, de sa mission de rendre la musique classique plus accessible et de ce qui peut être fait pour mettre en valeur ce genre intemporel.


Comment te sens-tu d’être nommé cette année comme Producteur de l’année ?

Je me sens vraiment reconnaissant d’être reconnu dans cette catégorie et d’être nommé aux côtés d’amis et de collègues avec qui je travaille depuis longtemps. C’est gratifiant de voir qu’on évolue ensemble.

Tu travailles sur tellement de genres différents, et ton album Lotusland en est imprégné. As-tu toujours été attiré par tous ces styles musicaux ?

J’ai grandi avec du rock classique grâce à mon père. Au secondaire, j’ai plongé plus profondément dans le classique, mais en parallèle, je faisais aussi du hip-hop et du jazz.

La musique classique est omniprésente, probablement dans le dernier film qu’on a regardé. Tu veux montrer aux jeunes que c’est cool – parce que ce l’est.

Mon engagement vient de mon propre parcours. Le système d’éducation musicale classique est parfois rigide et déconnecté de la culture moderne. Beaucoup de jeunes abandonnent la musique classique parce qu’ils ne la trouvent pas pertinente.

Quand j’ai découvert d’autres styles comme le hip-hop, le rock et le R&B, j’ai commencé à mieux comprendre et apprécier la musique classique. Et je veux partager ça avec les autres.

La musique classique souffre d’une image élitiste et vieillotte. Faut-il une campagne de sensibilisation ?

Les institutions classiques essaient de changer les choses, mais elles sont souvent dirigées par des générations plus anciennes qui ne savent pas toujours comment évoluer. C’est à nous, les jeunes musiciens classiques, d’innover et de créer de nouveaux espaces pour permettre à cette musique d’évoluer.

Qu’est-ce que le collectif Strings From Paris ?

C’est un collectif de musiciens à cordes que j’ai créé avec des amis du TSYO et de l’Université de Toronto. On veut moderniser la musique classique, créer un espace où les musiciens classiques peuvent apprendre à évoluer dans l’industrie musicale actuelle et partager leurs connaissances.

Actuellement, nous sommes cinq membres principaux, mais la communauté s’élargit et nous voulons impliquer plus de musiciens.

Comme Jann Arden l’a récemment rappelé, chaque fois que quelqu’un joue du Beethoven ou du Bach, c’est en fait une reprise.

Exactement ! Et ce sont des reprises incroyables. Jon Batiste a sorti son album Beethoven Blues où il réinterprète le classique à sa manière. Ce genre d’innovation est essentiel pour faire évoluer la musique classique.

Qui t’a ouvert les portes du monde de la pop ?

J’ai eu la chance de travailler avec des collaborateurs incroyables à Los Angeles. Beaucoup de grands producteurs de hip-hop sont aussi des producteurs pop, et les genres se mélangent plus que jamais. Je continue juste à faire ma musique et à rencontrer des gens géniaux.

Tu as reçu le Prix découverte en écriture de chansons, tu étais entouré des plus grands auteurs-compositeurs. As-tu fait des connexions intéressantes ?

C’était fou de voir toutes ces légendes, de Tom Cochrane à Metric. Ce sont des artistes que j’écoute depuis toujours, et me retrouver dans la même salle qu’eux était incroyable.

As-tu reçu des opportunités concrètes après cette soirée ?

Je ne sais pas si je peux trop en parler pour l’instant, car quelque chose s’en vient, mais oui, de belles choses sont arrivées. Pour un artiste émergent comme moi, c’est important de commencer à faire connaître son nom et de construire sa réputation.

Quel est ton objectif principal ?

Je veux simplement continuer à faire de la musique, sous toutes ses formes. Je démarre mon parcours en tant qu’artiste, mais je vais continuer à produire et à explorer la musique classique. En ce moment, je travaille sur un projet avec Charlotte Day Wilson et le TSO, et ce genre d’initiatives me passionne. Mon rêve, c’est de créer des projets où la musique classique et la culture moderne se rencontrent et évoluent ensemble.

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