Helen Creighton est une importante folkloriste et est considérée comme l’une des plus importantes archivistes de musique folklorique en Amérique du Nord. Elle a développé, très jeune, un intérêt pour la musique traditionnelle et les phénomènes surnaturels.
Durant sa carrière, Helen Creighton a recueilli près de 4000 chansons et ballades, elle a écrit son autobiographie, de nombreux articles et 13 recueils de chansons et d’histoires traditionnelles, dont « Bluenose Ghosts » pour lequel elle a reçu la plus grande reconnaissance. Elle a aussi remporté de nombreux prix et honneurs, dont six doctorats honorifiques, en plus de recevoir l’Ordre du Canada. Elle a été nommée president honorifique de l’Association des Auteurs, présidente honorifique de la Société canadienne pour les traditions musicales et compagnon de l’American Folklore Society.
Sa première passion est l’écriture, mais sa rencontre avec Henry Munroe, superintendant de l’éducation en Nouvelle-Écosse, marquée l’éveil d’une forte attirance pour le folklore. Celui-ci lui offre une copie de « Ballads and Sea Songs of Nova Scotia» de W. Roy MacKenzie et transforme son intérêt initial. C’est ainsi qu’en 1928, elle commence à voyager partout en Nouvelle Écosse pour récolter les chansons, les légendes et les coutumes des habitants d’origines gaélique, anglaise, allemande, micmac, africaine et acadienne.
Elle utilise de nombreuses méthodes d’enregistrement comme les cylindres de cire, les disques d’acétate ou les bandes enregistreuses, mais c’est son accordéon qui lui permet d’apprendre de nombreuses chansons. Durant ses premières années de recherche, qu’elle effectue dans les années trente sur l’Île du diable, près du port d’Halifax, elle transporte d’un lieu à l’autre son accordéon dans un baril qu’elle fait rouler. Cette image marquante devient le symbole des débuts de la musique folk canadienne. Lorsque Helen Creighton débute, elle ne dispose que d’une éducation musicale rudimentaire et possède peu d’expérience dans le domaine folklorique. Mais, comme le sujet de recherche constitue une nouveauté, elle crée sa propre méthodologie, et est aujourd’hui considérée comme une pionnière dans le domaine. En 1942, elle reçoit une bourse de la Rockefeller Foundation pour suivre des cours d’été à l’Indiana University Institute of Folklore. Des critiques modernes ont noté un manque de chansons politiques ou grivoises dans son répertoire, mais, puisqu’elle était une jeune fille célibataire à l’époque, il est normal que les musiciens qu’elle fréquente se retiennent d’évoquer certains sujets.
Une des plus grandes contributions de Creighton a été la découverte de la chanson Nova Scotia Song, aussi connue sous le nom Farewell to Nova Scotia, la quelle deviendra une sorte d’hymne non officiel de la province. En mars 1980, John Brown a écrit et dirigé «The Collector», une oeuvre rendant hommage au travail de Mary Helen Creighton. En1990, grâce à une contribution financière de sa ville natale, la Helen Creighton Folklore Festival Society est fondée. Après avoir présenté des festivals pendant quelques années, cet organisme a été fusionné avec la Dr. Helen Creighton Foundation. Ce dernier organisme avait pour but de continuer les recherches folkloriques grâce des bourses. La fusion des deux organismes crée finalement la Helen Creighton Folklore Society. Les documents recueillis par Helen Creighton sont aujourd’hui conservés au Archives de la Nouvelle-Écosse.
NOTRE INFOLETTRE
Abonnez-vous à notre infolettre pour des mises à jour exclusives sur les nouvelles intronisations et les cérémonies à venir.