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Rita MacNeil

Année de l'intronisation: 2021
Origine: Île du Cap-Breton, Nouvelle-Écosse
1944-2013

La Grande Dame de la chanson du Cap-Breton, Rita MacNeil, a quitté la Nouvelle-Écosse à l’âge de 17 ans pour réaliser son rêve de devenir auteure-compositrice-interprète. À Toronto elle a occupé divers emplois, dont celui de femme de ménage dans un théâtre. Elle a souvent grimpé sur la scène, s’imaginant chanter devant un public enthousiaste. Mme MacNeil ne pouvait pas savoir à l’époque qu’elle allait par la suite divertir des milliers de personnes dans des salles comme le Roy Thomson Hall de Toronto, le Metro Centre de Halifax et le Royal Albert Hall de Londres en plus de partir en tournée au Royaume-Uni, en Australia et en Europe en plus d’animer sa propre émission de télévision.

MacNeil s’est engagée dans le mouvement des femmes au début des années 1970, écrivant des chansons féministes engagées. Peu à peu, son écriture a évolué vers un style autobiographique folk-pop plus large, et elle s’est produite dans des rassemblements, des cafés, des clubs folk, le festival Mariposa et d’autres festivals folk, ainsi qu’à l’Expo 86 de Vancouver.

MacNeil finira par rentrer au Cap-Breton où, dans sa jeunesse, elle n’avait pas eu la vie facile ; pauvreté, abus et chirurgies pour réparer sa fente labiale. Elle a enregistré trois albums de manière indépendante, en commençant par « Born a Woman » (1975), mais c’est « Flying On Your Own », son premier album chez Virgin Records en 1986, qui a fait sa percée commerciale.

Avec sa personnalité matrone rustique et timide, MacNeil s’est bâti un public loyal dans tout le pays et a connu un succès commercial bien qu’elle ne se soit pas conformée aux attentes de l’industrie musicale. À l’instar de MacNeil elle-même, son écriture mélodique et sincère résiste à toute classification avec des accents parfois country, folk, gospel ou blues.

MacNeil décrit souvent son écriture de chansons (et sa voix au riche vibrato qu’elle décrit comme « un don, un cadeau ») comme découlant de fortes émotions pour des personnes ou des lieux. Sa technique d’écriture était inhabituelle : la musique et les paroles s’assemblaient simultanément dans sa tête sous forme de chansons. Elle chantait ces émotions sur scène, généralement pieds nus et coiffée d’un chapeau Borsalino. Elle a déclaré au « Christian Science Monitor » : « La musique est universelle. C’est sur les émotions que j’écris. … Les gens veulent de l’honnêteté et de l’authenticité. »

Avec le succès du simple Flying On Your Own et l’album double platine du même nom, MacNeil a remporté son premier prix JUNO en 1987 comme chanteuse la plus prometteuse. D’autres JUNOs ont suivi, comme meilleure chanteuse (1990) et meilleure chanteuse country (1991).

Ses chansons les plus connues témoignent de son large attrait pour tous les genres et parlent souvent de… la Nouvelle-Écosse. Son simple le plus populaire, We’ll Reach the Sky Tonight, lui a valu le prix country de la SOCAN en 1991. Working Man, l’hymne populaire des mineurs de charbon qu’elle a interprété avec Men of the Deeps, s’est hissé à la 11e place du palmarès au Royaume-Uni. I’ll Accept the Rose a été mise en nomination pour la chanson de l’année de l’ECMA et de la CCMA, et la patriotique Home I’ll Be, son hommage au Cap-Breton, a été la chanson de l’année 1991 de l’ECMA.

MacNeil a été l’auteure-compositrice-interprète country le plus vendue au Canada en 1990 et 1991, et l’artiste de l’année 1991-1992 des Canadian Country Music Awards. Elle a été intronisée au Temple de la renommée de la musique country canadienne.

Elle a également remporté 11 East Coast Music Awards, en commençant par l’enregistrement féminin de l’année en 1989-1990 et 1993, et l’enregistrement FACTOR de l’année pendant trois années consécutives (1989-1991), avant de finalement recevoir le Lifetime Achievement Award.

Les nombreuses chansons populaires de MacNeil ont été reprises par des artistes canadiens et britanniques dont Ann Murray, Tara MacLean, Matt Minglewood, Men of the Deeps, The Elora Singers, The Elmer Iseler Singers, Celtic Thunder, Foster & Allen et Mary K. Burke.

Après des débuts modestes, Rita MacNeil a reçu le Prix National de la SOCAN et elle a été reçue membre de l’Ordre du Canada et de l’Ordre de la Nouvelle-Écosse.

L’amour entre l’auteure-compositrice et son public était réciproque : comme MacNeil l’a dit à George Stroumboulopoulos de la CBC : « Les gens de ce pays m’ont offert une magnifique carrière et une quantité d’amour incroyable. »

Rita MacNeil, née à Big Pond, en Nouvelle-Écosse, en 1944, y est décédée en 2013.

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