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Marius Barbeau

Année de l'intronisation: 2003
Legacy Award
Origine: Ste-Marie-de-Beauce, Québec
1883-1969

Le nom de Marius Barbeau est synonyme de travail de pionnier et de création dans le domaine de l’étude de la musique et du folklore traditionnel du Canada.

Barbeau est né en 1883 à Ste-Marie-de-Beauce, au Québec, d’une famille imprégnée dans la musique : sa mère était une pianiste de formation et son père, un chanteur. Après avoir gradué avec un diplôme en anthropologie de l’Université Oxford, Barbeau entreprit sa carrière au musée Victoria Memorial de Ottawa.

Pendant une conférence à Washington, Franz Boos, un confrère anthropologue, suggéra à Barbeau d’explorer le rôle culturel des chansons et des histoires de la communauté canadienne française. En 1913, il commença à amasser des exemples de contes et de chansons folkloriques.

En 1916, Barbeau entreprit l’étude du folklore traditionnel des autochtones, dont les amérindiens Hurons. Lors de ses voyages, il emmena son phonographe, ses cylindres de cire et une caméra. En 1946, il avait déjà enregistré une quantité époustouflante de 8000 chansons, faisant de lui un des premiers ethnographes canadiens à amasser des cylindres de cire de chansons folkloriques partout au Québec.

La recherche de Barbeau dans le domaine des études autochtones le fit voyager partout au pays et s’étendit aux coutumes, aux légendes, à l’art et à l’organisation sociale des cultures autochtones des régions de l’Ouest et des Prairies. Au Québec, l’étendue de ses recherches, enregistrements et articles à propos du mode de vie des Canadiens français permit de définir et populariser les chansons, les légendes folkloriques et l’art populaire et traditionnel si distinctifs de la province.

Selon Barbeau, « pour créer de la bonne musique, il faut que le matériel de base provienne de la musique folklorique, qu’elle soit amérindienne, canadienne-française, écossaise ou irlandaise. Elle doit être consultée et absorbée par les créateurs, les compositeurs. S’ils ne le font pas, ils passent à côté de la plaque. Tous les bons compositeurs ont utilisé la musique qui leur était familière, soit à travers l’église, les psaumes et les chants grégoriens. Tous, y compris Vivaldi, se sont basés sur leurs connaissances de leur musique d’origine. »

Reconnu comme le spécialiste par excellence de la musique et du folklore traditionnel, Barbeau s’est mérité des éloges internationales pour son travail. Selon le Musée des civilisations du Canada, il fut triple récipiendaire du prestigieux prix David du Québec, détenteur de doctorats honorifiques des universités de Montréal et d’Oxford en plus d’avoir été nommé Compagnon de l’Ordre du Canada.

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J’ai vu, j’ai vu - Un hommage à Marius Barbeau par Yves Lambert
« J’ai vu, j’ai vu » est une chanson du folklore traditionnel français interprétée en hommage à Marius Barbeau. « J’ai vu, j’ai vu » a été interprétée par le chanteur folkloriste québécois Yves Lambert lors de la cérémonie d’intronisation 2003 du PACC.
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