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Robbie Robertson

Année de l'intronisation: 2011
Origine: Toronto, Ontario

Le style unique de guitare dans les chansons de Robbie Robertson inaugure une nouvelle ère de rock classique à saveur de blues, qui influence de nombreux musiciens.

Robbie Robertson est né et a grandi à Toronto. En 1960, il se joint au groupe de remplacement de Ronnie Hawkins, The Hawks, formé de Levon Helm, Rick Danko, Richard Manuel et Garth Hudson. La technique remarquable et l’exécution singulière du guitariste, comme sur la chanson Who Do You Love, inaugure une nouvelle ère de rock classique à saveur de blues, qui influence de nombreux musiciens. En 1965, le groupe The Hawks accompagne Bob Dylan lors de sa première tournée électrique mondiale. L’année suivante, Robertson façonne les solos de guitare au son si distinctif, qui apparaissent sur l’album « Blonde On Blonde » de Bob Dylan. D’autres enregistrements avec Dylan apparaîtront plus tard sous la dénomination « The Basement Tapes ».

En 1968, The Hawks devient The Band et son premier album, « Music From Big Pink », marque un moment déterminant dans l’histoire du rock, en se targuant de la pièce classique The Weight, composée par Robertson. L’année suivante, The Band se produit au festival Woodstock, avant de lancer un album éponyme incluant les compositions de Robertson Up On Cripple Creek et The Night They Drove Old Dixie Down. The Band est la première formation rock nord-américaine à apparaître sur la couverture du magazine Time.

À la suite de ces formidables succès paraissent les albums « Stage Fright » (1970), incluant la chanson titre et The Shape I’m In, « Cahoots » (1971), sur lequel on retrouve la pièce Life Is A Carnival et « Rock Of Ages » (1972), album double enregistré devant public. En 1973, The Band se produit au Watkins Glen Festival de New York, devant une foule estimée à 650 mille personnes, la plus vaste foule de l’histoire du rock. L’album rétrospectif « Moondog Matinee » est lancé en 1974. Après avoir accompagné Bob Dylan sur « Planet Waves », The Band l’accompagne de nouveau sur scène à l’occasion de la tournée très attendue « Before The Flood », pour laquelle The Band partage l’affiche avec Dylan. En 1975, The Band présente l’album « Northern Lights – Southern Cross », sur lequel on retrouve Ophelia et It Makes No Difference.

En 1976, The Band fait ses au revoir à la scène lors du concert « The Last Waltz », se déroulant le soir de l’Action de grâce. Parmi les invités s’étant réunis au Winterland de San Francisco on compte Bob Dylan, Eric Clapton, Muddy Waters, Van Morrisson, Neil Young et Joni Mitchell. Un coffret de trois disques et le film du concert, réalisé par Martin Scorsese, paraissent en 1978 et sont considérés comme des incontournables dans leurs genres respectifs. L’album studio Islands, enregistré en 1977, est le dernier auquel participe Robertson, qui quitte ensuite The Band. Il produit alors l’album « Love At The Greek » de Neil Diamond, pour qui il avait dirigé « Beautiful Noise » l’année précédente.

Grand amateur de cinéma, Robertson participe au scénario et à la production du film « Carny » (1979), dont il compose également la trame sonore et dans lequel il figure aux côtés de Gary Busey et Jodie Foster. Il est l’un des premiers musiciens rock à s’engager réellement dans la composition musicale pour le cinéma et poursuit sa lancée en créant et en produisant la musique pour les films de Martin Scorsese « Raging Bull » (1980), « King Of Comedy » (1983) et « The Color Of Money » (1986), qui inclut la pièce It’s In The Way That You Use It, écrite en collaboration avec Eric Clapton. Robertson a aussi participé, à titre de conseiller artistique, au film de Taylor Hackford rendant hommage à Chuck Berry, « Hail, Hail Rock & Roll ».

Robbie Robertson lance son premier album solo en 1987, assurant la participation de Peter Gabriel et U2 sur la chanson Somewhere Down the Crazy River. L’album est certifié en or, est nominé aux prix Grammy et fait un ravage aux prix JUNO. Lorsque The Band est intronisé au Temple de la renommée musicale du Canada, Robertson rejoint le groupe le temps d’une performance au cours de la cérémonie de remise des prix. Le second album solo de Robertson, « Storyville » (1991), sur lequel figurent quelques-uns des musiciens les plus respectés de la Nouvelle-Orléans, s’est mérité deux autres nominations aux prix Grammy. Pendant ce temps, sa composition Broken Arrow remportait un grand succès pour Rod Stewart.

En 1994, The Band est intronisé au panthéon du rock et donne un spectacle lors de la cérémonie. Quant à son activité cinématographique, Robertson a composé la musique du film « Jimmy Hollywood » de Barry Levinson et a joué en tant qu’acteur aux côtés de Jack Nicholson dans « The Crossing Guard », réalisé par Sean Penn. Accompagné du groupe The Red Road Ensemble, Robbie Robertson enregistre l’album « Music For The Native Americans », dont plusieurs pièces font partie d’une série télévisée très prisée. Robertson poursuit ses activités multimédias en 1995 avec la production de la trame sonore du film de Scorsese, « Casino ». De plus, la même année, il est le sujet d’un documentaire produit par la chaîne Disney Channel, soulignant les moments, les gens et les endroits marqués par son passé musical.

L’année suivante, Robertson, alors producteur de bandes sonores, entend la pièce de démonstration Change The World et l’envoie à Clapton comme suggestion pour le film «Phenomenon », mettant en vedette John Travolta. Il engage alors le producteur Babyface et Change The World remporte deux prix Grammy, l’un dans la catégorie Chanson de l’année et l’autre dans la catégorie Disque de l’année. Aussi, en 1997, Robertson reçoit, pour l’ensemble de sa carrière, le prestigieux prix Lifetime Achievement Award remis par la National Academy of Songwriters.

Son quatrième album solo, « Contact From The Underworld Of Redboy » (1998), en nomination aux prix Grammy, a suscité la réalisation d’un documentaire d’une heure, présenté sur la chaîne américaine PBS. Le documentaire intitulé « Robbie Robertson: Making A Noise » transporte les spectateurs aux côtés de Robertson, dans la Réserve amérindienne des Six-Nations, où sa mère est née et a grandi, et où Robertson passait ses étés alors qu’il apprenait ses premières notes à la guitare.

Depuis, Robertson a participé, en tant que producteur, superviseur et conseiller, à la musique de nombreux films, dont « American Beauty » (1999), « Any Given Sunday » (1999), « Gangs Of NewYork » (2002), « The Departed » (2006) et « Shutter Island » (2009). En 2008, les membres du groupe The Band ont reçu le prestigieux prix Grammy Lifetime Achievement Award, honorant l’ensemble de leur carrière.

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Robbie Robertson est intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC)
Chanteur-compositeur Robbie Robertson est intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC) par Sylvia Tyson lors de la cérémonie d’intronisation en 2011.
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