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Men Without Hats in the 1980s: Alan McCarthy (left to right), Ivan Doroschuk, Stefan Doroschuk and Colin Doroschuk

Les succès technopop des années 80 « Safety Dance » et « Pop Goes the World » seront intronisés au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens

Communiqués de presse

Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens (PACC) a le plaisir d’annoncer l’intronisation de deux chansons écrites par Ivan Doroschuk du groupe synth-pop fétiche Men Without Hats. Safety Dance et Pop Goes the World, deux succès monstres de la formation, ont valu au groupe montréalais une célébrité internationale dans les années 1980, époque où ils ont remporté un succès commercial considérable ainsi que d’innombrables prix et honneurs. 

Le Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens ajoutera les deux enregistrements à sa collection interactive permanente au Centre national de musique de Calgary, qui contient un catalogue de chansons intronisées que les fans peuvent écouter ainsi que des artéfacts exclusifs et des souvenirs uniques célébrant les plus grands auteurs-compositeurs et intronisés du Canada.

« Aucune liste de lecture des années 80 ne serait complète sans Safety Dance et Pop Goes the World », affirme la directrice générale du PACC Vanessa Thomas. « Il est impossible de ne pas danser sur leurs rythmes de synthé ou de ne pas sourire en regardant les images amusantes de leurs vidéos. Et même si l’esthétique et les sons sont emblématiques des années 80, les paroles et les messages sont intemporels et continuent de vouloir dire des choses neuves à de nouveaux auditoires. »

Doroschuk croit toujours au principe de la liberté individuelle qui anime la chanson Safety Dance, qu’il a écrite après avoir été mis à la porte d’une discothèque suite à un pogo qui avait été jugé trop débridé et trop dangereux. Les paroles « we can dance if we want to » sont devenues un symbole de rébellion pour ceux et celles qui tiennent à penser librement, à rester indépendants et à se battre pour leurs droits, ne serait-ce que celui de danser.  

La chanson s’est hissée à la 3e position du palmarès Hot 100 de Billboard en 1983, ce qui a amené l’album « Rhythm of Youth » à se vendre à plus de 2 millions d’exemplaires à travers le monde. Ce succès commercial s’est accompagné de multiples récompenses, notamment trois Félix dans les catégories Chanson de l’année, Groupe de l’année et Album de l’année — Rock ; une nomination aux Grammys dans la catégorie Meilleur nouvel artiste, des mises en nomination aux JUNOs et un prix de la SOCAN en 2008.

En avril dernier, l’animateur du Tonight Show, Jimmy Fallon, a interprété la chanson Safety Dance en compagnie de travailleurs de la santé et de The Roots en ajoutant les paroles « Tout le monde se lave les mains » dans le cadre du concert bénéfice One World : Together At Home organisé pour venir en aide aux personnes affectées par la COVID-19. La chanson a également été reprise par Weird Al Yankovic, Big Daddy et plusieurs autres, et elle a été interprétée dans le cadre de nombreuses émissions télé, notamment « Glee », « The Simpsons » et « Family Guy ».

Suite au succès de Safety Dance et à une brève incursion dans l’univers du rock, Ivan Doroschuk décidait de faire renouer la formation avec ses racines électroniques. À l’origine, il avait écrit Pop Goes the World sous forme de pièce de musique instrumentale en cherchant à produire un son qui se rapprocherait de celui de son succès de 1972, Popcorn, qui faisait partie de l’album « Hot Butter ». Il a ensuite ajouté un riff de guitare de deux minutes de son cru à la fin d’un démo qu’il a soumis au représentant A&R de chez Polygram, Derek Shulman, qui lui a conseillé de construire une chanson complète autour du riff en question. « Donc, c’est ce que j’ai fait », raconte Doroschuk. « Je suis retourné en studio et j’ai passé pas mal de temps à construire une chanson. C’était la première fois que je m’assoyais pour écrire une chanson. »

Doroschuk, son frère Stefan et Lenny Pinkas, un autre membre du groupe, ont enregistré Pop Goes the World chez Mercury au studio britannique Eden, et le disque simple a bientôt été certifié titre d’or en plus d’être mis en nomination aux JUNOs dans la catégorie Disque simple de l’année. La chanson s’est hissée à la 2e position du palmarès Top 100 Singles de RPM en 1988 et a atteint la 20e position du classement de Billboard. L’album a été certifié titre de platine au Canada et a remporté un Félix ainsi que le prix attribué par la SDE au disque simple canadien de langue anglaise le plus joué à la radio canadienne en 1988.

Le vidéoclip Pop Goes the World a contribué à la popularité de la chanson et à la fréquence de sa rotation à la radio. Réalisé par Tim Pope (qui a également réalisé le vidéoclip Safety Dance), il comprenait des clins d’œil aux racines québécoises des musiciens, notamment au Bonhomme Carnaval.

Sous une apparence de légèreté et d’insouciance, Pop Goes the World recèle un message d’une plus grande profondeur. L’album ayant été lancé sur un fond de guerre froide alors que le président américain Reagan songeait à détruire les missiles russes avant qu’ils n’atteignent l’Amérique du Nord, l’expression « pop goes the world » (le monde saute) a été comprise comme étant une allusion à une guerre nucléaire qui entraînerait l’extinction de la race humaine. On pourrait également penser que cette affirmation renvoie à la nature fugace de la célébrité que les personnages de la chanson, Johnny et Jenny, recherchent avec tant d’ardeur.

Dans une entrevue accordée à NJArts.net, Doroschuk expliquait que la musique du groupe « était très chaleureuse, mais que [son] message ne l’était pas toujours. Je me suis rendu compte que mon message aurait de bien meilleures chances d’être entendu s’il était enveloppé dans une musique qui plaisait davantage à l’oreille. »

Men Without Hats a lancé sept albums réalisés en studio avant de se disloquer en 1992. Vingt ans plus tard, après s’être reconstitué, le groupe réenregistrait Pop Goes the World en 2012 à l’occasion du lancement de « Love in the Age of War ».

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