Rise Up | Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens
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« Ce qui a propulsé le succès de Rise Up a d’abord été nos fans de la communauté gaie et lesbienne et de la communauté féministe qui ont été les premiers à entendre et à défendre notre appel à l’égalité. »
Rise Up
  • Année de l'intronisation: 2019
  • Année de composition: 1983
Auteurs-compositeurs
Lorraine Segato Auteur-compositeur
Lynne Fernie Parolier
Billy Bryans Compositeur
Lauri Conger Compositeur
Steve Webster Compositeur
Artistes
The Parachute Club
La chanson Rise Up, simple de l’année au JUNOs en 1984 et Classique de la SOCAN, fut l’un des premiers succès pop canadiens à incorporer les rythmes envoûtants du reggae et de la soca.

Le septuor torontois Parachute Club subissait des pressions pour terminer l’enregistrement de son premier album et ils ont approché la poétesse Lynne Fernie afin qu’elle écrive les paroles de Rise Up. La chanteuse et guitariste Lorraine Segato, originaire de Hamilton, a également contribué quelques strophes. Ce sont le batteur Billy Bryans (de Toronto), la claviériste Lauri Conger (de Thunder Bay), et le bassiste Steve Webster (de Toronto) qui ont écrit la musique.

Parachute Club n’était pas un groupe pop classique : il était dirigé par quatre femmes et avait un objectif très bien défini. « Nous voulions innover partout où nous le pouvions, que ce soit politiquement ou musicalement. Nous étions un groupe de quatre femmes et trois hommes et notre objectif était de monter au monde que les femmes peuvent contribuer à la musique et au reste du monde. Nous voulions également prouver que les chansons engagées peuvent également être dansantes », a confié Segato à l’historien de la musique Bob Mersereau.

La première fois que Parachute Club a joué Rise Up devant un public fut à l’événement de la fierté gaie en 1983 à l’université de Toronto, et les centaines de personnes présentes ont chaudement applaudi la phrase « we want the freedom to love who we please » (librement, nous voulons la liberté d’aimer qui nous voulons). Les droits des personnes homosexuelles en étaient à leurs balbutiements malgré l’entrée en vigueur de la charte canadienne des droits et libertés. « Ce qui a propulsé le succès de Rise Up a d’abord été nos fans de la communauté gaie et lesbienne et de la communauté féministe qui ont été les premiers à entendre et à défendre notre appel à l’égalité. »

Forts de cet accueil des plus favorables, Parachute Club a enregistré Rise Up afin de l’inclure sur leur premier album éponyme (Current WAVE-2) produit par le désormais légendaire Daniel Lanois dans son studio de Hamilton.

L’énergie et l’idéalisme de la jeunesse dont est empreinte Rise Up garantissait presque assurément qu’elle deviendrait un « hit » : « Oh, rise up and show your power…./We want power, we want to make it okay » (librement : debout, montre ton pouvoir/Nous voulons le pouvoir, nous voulons améliorer les choses).

Outre les droits des personnes homosexuelles, les sujets chauds de l’heure en 1983 étaient les missiles Cruise, le contrôle des armements, les conflits armés aux îles Malouines, au Guatémala, au El Salvador et à la Grenade, et tout cela est abordé dans la strophe « Talkin’ ‘bout the right time to be workin’ for peace/Wantin’ all the tension in the world to ease » (librement : c’est le moment de travailler pour la paix/De souhaiter que toute cette tension dans le monde se dissipe).

Rise Up (Current WAKE-3-N) s’est inscrite au palmarès Top Singles de RPM à la fin de juillet 1983 et a atteint la 9e position en octobre, tandis que sur le palmarès CHUM, elle est grimpée jusqu’en 5e position. Elle a également atteint la 26e position du palmarès dance music de Billboard.

Dans la foulée du succès de la chanson, Parachute Club s’est dépêché à filmer un vidéoclip dont l’atmosphère de célébration lui vaudra une nomintation aux JUNOs. « Toronto Life » choisira d’ailleurs ce clip comme l’un des meilleurs à avoir été tourné à Toronto.

L’album « The Parachute Club » sera certifié Or en décembre 1983.

En 1984, Parachute Club remporte le JUNO du Groupe le plus prometteur et celui du Simple de l’année devant Bryan Adams et Corey Hart.

Rise Up a été remixée sur les albums « At the Feet of the Moon » et « Moving Thru’ the Moonlight », en plus des versions « extended » et « club ».

En 2005, la CBC choisit Rise Up parmi sa liste des 50 meilleures chansons canadiennes et, quelques années plus tard, les auditeurs de la station la choisiront pour une liste d’écoute créée pour le président américain Barack Obama.

Rise Up a été échantillonnée par Retrocity et reprise a capella par The Nylons, en plus de figurer sur la compilation canadienne « Oh, What a Feeling ». Un collectif de vedettes country a enregistré un hommage pour le 35e anniversaire de la chanson intitulé Rise Up Redux.

Lorraine Segato a chanté Rise Up lors du mariage du chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, et Olivia Chow, ainsi qu’aux funérailles de Layton en 2011.

On a également pu entendre Rise Up dans le film primé de Sarah Polley « Take This Waltz » ainsi que dans plusieurs documentaires.

Parachute Club a été intronisé au Canadian Indies Hall of Fame. On compte parmi les autres succès du groupe les pièces At the Feet of the Moon et Love Is Fire. À la dissolution du groupe en 1988, Conger a quitté l’industrie de la musique et les autres membres ont poursuivi des carrières d’interprètes et de producteurs. Segato et Fernie ont également écrit et réalisé des films. Le finaliste aux JUNOs Steve Webster est un compositeur et un producteur. Le batteur et lauréat d’un JUNO Billy Bryans est mort en 2012.

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