À cette époque où les artistes de la chanson étaient plutôt contraints à exécuter la reprise d’un succès français ou américain, Gilles Valiquette désire aussi prouver qu’il a le savoir-faire de composer un succès tout authentique. Cette période de l’histoire musicale québécoise marque d’ailleurs un tournant crucial au plan de l’autonomie et de la liberté des artistes de la chanson québécoise. Les artistes de cette époque et de celle d’avant avaient beaucoup de difficulté à faire enregistrer leurs créations originales et ne disposaient d’aucun pouvoir sur les divers aspects du processus créatif lié aux enregistrements.
D’un humour vif et pince-sans-rire, Gilles Valiquette, dans la chanson Je suis cool, se moque de ceux qui croyaient au début des années soixante-dix, qu’avoir un succès sur disque et devenir « vedette » se réduisait à une formule quelconque adoptée sans respect aucun pour le public.
Je suis cool tire son origine d’un monologue comique que son auteur-compositeur interprète présentait déjà dans ses spectacles. Ce monologue racontait l’histoire d’un agriculteur décidant subitement de faire fortune en devenant une vedette de la chanson. Tout en parodiant une attitude badine, désinvolte et quelque peu arrogante, ce pionnier de la chanson québécoise relève donc le défi avec brio.
Surtout, grâce à son humour mordant, à son air nonchalant et à la ferme affirmation de son originalité, la chanson Je suis cool a su marquer l’histoire de la chanson québécoise tout en restant actuelle. En 1999, la popularité de cette chanson a été immortalisée en entrant dans le club select des Classiques SOCAN.
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