Un canadien errant | Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens
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« J’ai composé cette chanson en 1842 lorsque je faisais ma rhétorique à Nicolet (Québec) Je l’ai écrite un soir dans mon lit à la demande de mon ami. »
Un canadien errant
  • Année de l'intronisation: 2007
  • Année de composition: 1842
Auteurs-compositeurs
Antoine Gérin-Lajoie Auteur-compositeur
Artistes
Ian & Sylvia
Nana Mouskouri
Leonard Cohen
Alan Mills
Jacques Labrecque
Hélène Baillargeon
On a fall day in 1842, a young college student by the name of Antoine Gérin-Lajoie wrote a song in memory of the French Canadian Patriots of Lower Canada who had been deported to Australia and Tasmania as political prisoners and were facing hanging or hard labour. He wrote a few verses based on a familiar melody, with languorous overtones echoing the sorry plight of the deported.

À l’automne 1842, le jeune collégien Antoine Gérin-Lajoie composa un air à la mémoire des condamnés politiques canadiens-français et patriotes du Bas-Canada, déportés en Australie et en Tasmanie comme prisonniers, destinés à la pendaison ou aux travaux lourds. Il écrivit quelques couplets, basés sur un air connu, langoureux et mélancolique, comme pour exhaler la plainte des déportés. Tout d’abord appelée La complainte, Un Canadien errant fut composé en moins d’une heure. Le lendemain, tout le collège retentissait de ses accents. Le Bas-Canada entier et tous les Canadiens français vibraient au son de ces paroles empreintes de tristesse. La chanson Un Canadien errant réussit à traduire le sentiment populaire et profond de tous les Canadiens français de cette époque.

Dans son manuscrit Souvenirs de collège, Antoine Gérin-Lajoie raconte comment il a adapté les paroles à un air folklorique très expressif : « J’ai composé cette chanson en 1842 lorsque je faisais ma rhétorique à Nicolet (Québec) Je l’ai écrite un soir dans mon lit à la demande de mon ami Cyp Pinard. »

Les Acadiens adoptèrent également la pièce en 1884, le premier vers devenant Un Acadien errant. Plusieurs Acadiens, ayant refusé de prêter le serment d’allégeance à la Couronne britannique, émigrèrent en Acadie ou au Cap Breton entre 1749 et 1755. Craignant de les voir s’allier aux Français durant la guerre, Charles Lawrence, Gouverneur de la Nouvelle-Écosse, décida en 1755 puis en 1758 de déporter les Acadiens en Nouvelle-Angleterre et sur la côte de l’Atlantique.

Depuis, la chanson a été popularisée et interprétée dans plusieurs langues et est aujourd’hui un air que l’on connaît de par le monde, grâce aux adaptations d’artistes reconnus tels Leonard Cohen et la chanteuse grecque Nana Mouskouri.

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