Anne Murray, une artiste chouchoute des Canadiens, a d’ailleurs remporté le prix JUNO de la meilleure interprète féminine en 1971 grâce au succès de cette pièce, et c’est à ce moment qu’elle est devenue une vedette internationale.
Murray avait obtenu un succès international avec le méga-succès Snowbird de Gene MacLellan, et elle avait besoin d’un autre succès pour continuer sur sa lancée. Capitol Records a donc choisi Sing High, bien que Murray aurait préféré une autre chanson de MacLellan, Put Your Hand in the Hand. Comme elle le relatait dans son autobiographie parue en 2009 et intitulée « All Of Me » : « C’est la maison mère de Capitol, aux États-Unis, qui regimbait. Ils trouvaient que la chanson de Gene était trop différente de Snowbird… Ils ont insisté pour que nous utilisions plutôt Sing High, Sing Low. »
Figurant sur l’album « Anne Murray : Straight, Clean and Simple », Sing High avait été arrangée et réalisée par le gagnant d’un prix JUNO, Brian Ahern, et les arrangements de cordes étaient de Rick Wilkins. Capitol a lancé le simple en 45 tours avec Days of the Looking Glass, toujours de MacLellan, sur la face B. Sur la version britannique, la face B était It Takes Time, une chanson de Shirley Eikhardt.
Sing High, Sing Low a atteint le sommet de deux palmarès au Canada. D’abord sur le palmarès adulte contemporain RPM, où il est apparu en 16e position le 14 novembre 1970, pour grimper en 8e position le 12 décembre, puis en première position, juste à temps pour noël, le 26 décembre. Sing High s’est simultanément distingué au Top 100 des simples de RPM en atteignant la 4e position le 20 février 1971, juste derrière If You Could Read My Mind de Gordon Lightfoot et la classique de la musique country, Rose Garden. La semaine suivante, Sing High est devenu le disque country numéro 1 de RPM, preuve de son immense succès au Canada pendant deux mois. Globalement, le simple a terminé 67 sur le palmarès de l’année 1971 de RPM.
Chanson très optimiste, Sing High, Sing Low est le reflet des racines folk de son créateur Brent Titcomb et de l’état d’esprit ambiant des divers mouvements sociaux du début des années 70. Les paroles harmonieuses nous racontent ce qui pourrait être différent (« We can sing high/We can sing low/It’s all the same, you know », librement : On peut chanter haut/On peut chanter bas/C’est du pareil au même, vous savez), mais également des points communs (« Got a feeling in my soul/We can sing a song/That we all know », librement : Je le sens dans mon âme/Nous pouvons chanter une chanson/Que nous connaissons tous), tandis que la mélodie utilise la méthode du figuralisme pour suivre les paroles.
Comme l’expliquait Brent Titcomb en entrevue en 2006 : « J’ai réalisé que j’avais un don pour toucher les gens, et j’ai pris ça très au sérieux… Mes chansons sont universelles en raison de mon approche à l’écriture. »
La chanson a également figuré sur l’album « May All Beings Be Happy » lancé par Titcomb en 1977, où elle était interprétée de manière un peu plus country, avec un accompagnement à la guitare et un chœur gospel ; puis de nouveau sur « Healing of Her Heart » du même artiste en 1993. Elle figure aussi sur les albums « The Best of Anne Murray », « There’s a Hippo in My Tub », et « The Ultimate Collection » d’Anne Murray. Elle a également été éditée sous forme de partition et dans un recueil de chansons d’Anne Murray. Murray l’a d’ailleurs déjà interprétée à la populaire émission The Johnny Cash Show.
L’auteur-compositeur-interprète folk Brent Titcomb (né en 1940 à Vancouver) était membre du groupe folk des années 60 Three’s a Crowd. Guitariste et percussionniste, il a fait partie du groupe de tournée d’Anne Murray pendant de nombreuses années. Il a également connu une carrière d’acteur couronnée de succès. Ses chansons ont été enregistrées par de nombreux artistes dont notamment la vedette country Glen Campbell.
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