C’est surtout en tant qu’auteur-compositeur que le Québec a connu Ovila Légaré, également comédien, animateur et folkloriste. Friand de musique traditionnelle, Ovila Légaré adopte le violon dès un jeune âge, jusqu’au jour où un accident contraignant l’affecte à la main, et le dirige vers l’écriture et la comédie. Comédien amateur, il se fait d’abord connaitre comme chanteur et danseur folkloriste, s’adonnant aux « sets carrés », une gigue traditionnelle inspirée de danses écossaises et irlandaises. Avec la Bolduc, Ovila Légaré participe aux Veillées du Bon Vieux temps, qui avaient lieu au Monument National de Montréal. Il se découvre alors un talent d’auteur-compositeur-interprète de chansons à répondre. Encouragé par la Bolduc et le musicien Conrad Gauthier, il compose de multiples succès pour Les Veillées, pièces maintenant reconnues comme des classiques de la chanson traditionnelle québécoise. Nous lui devons notamment La Bastringue, Dans l’temps du jour de l’an et Des mitaines pas de pouces.
Légaré, sensible à la réalité oppressante des canadiens-français de l’époque et aux effets de la crise économique de 1930, a écrit des textes focalisés sur des personnages souvent pauvres, mais vaillants et honnêtes. La chanson Des mitaines pas de pouces raconte l’histoire d’un coureur de bois trop pauvre pour se procurer des mitaines et des chaussettes de qualité. La pièce illustre également les dangers du dur travail des coureurs de bois ainsi que les abus auxquels faisaient face les employés des cours de bois de l’époque.
NOTRE INFOLETTRE
Abonnez-vous à notre infolettre pour des mises à jour exclusives sur les nouvelles intronisations et les cérémonies à venir.