De peur que les encombrements routiers prévus ne l’empêchent de se rendre à New York pour un engagement au Dick Cavett Show le lundi suivant, le gérant de Joni lui interdit de participer au festival de Woodstock. C’est donc avec une grande déception que Joni Mitchell s’est résignée à regarder le festival à la télévision.
C’est à défaut de pouvoir assister à l’événement musical historique que l’auteure-compositrice décida d’écrire Woodstock. Elle se souvient : « Ça m’a fait mal… C’était comme si j’étais la fille qui était en punition, mais les garçons étaient libres de partir. Le gros de la chanson a été écrit le dernier soir [du festival], pour me consoler de ne pouvoir y assister moi-même. Crosby, Stills and Nash l’ont ensuite entendu et ont demandé la permission de l’enregistrer. »
Le lundi suivant et, le soir de la présence de Joni au Dick Cavett Show, Crosby, Stills & Nash, qui avaient participé au festival, prirent l’avion pour New York et firent une visite surprise à l’émission. C’est à la fois avec fascination et amertume qu’elle les écouta défiler leurs histoires de Woodstock.
Hymne d’une génération, la chanson Woodstock allait bientôt devenir la chanson fétiche de la fin des années 1960. Elle est également mentionnée dans le livre Break, Blow, Burn: Camille Paglia Reads Forty-three of the World’s Best Poems, dans lequel Woodstock est considéré comme un des plus grands poèmes de notre génération.
